DE LA VILLE DE PARIS.

255

[i55i]

s'en failloit encores environ xl" livres tournois, dont •ilz se trouvoient bien empeschez, pour ce qu'ilz avoient tiré argeht de toutes pars, tant en ceste ville de Paris que à la Court du Roy; et que de donner si promptement une recharge de si grosse somme, il luy sembloit qu'il seroit bien difficille de la re-

couvrer,' et ne povoient faire responce, sans premierement assembler le Conseil et les Estatz de la Ville.

Et alors mond. s^r le révérendissime cardinal leur dit que le Roy envoiroit de brief ses depputtez avec lettres, pour en faire la requeste.

CCLXVII [CCXV1]. — Lettres missives du Roy pour iu^c m. escuz.

12 août 1551. (Fol. 227 ^v°^-)

Du xn^e jour d'Aoust mil v° li. Aujourd'uy ont esté apportées lettres du Roy, dont la teneur ensuit :

les voulloir croire, tout ainsi que vous feriez nous mesmes.

"Donné à Fontainebleaue, le xi^e jour d'Aoust mil

V^e LI."

ir A 1101 très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris.

Signé : "HENRY. De L'Aubespine, d

11 août 1551.

Incontinant lesd, lettres veues, ont esté expédiez mandement aux Conseillers, Quarteniers, huit notables bourgeois de chascun quartier, et a esté donné charge à mons^1, le Procureur du Roy et de lad. Ville d'aller prier les Chappitres de l'Eglise de Paris et mess" de la Saincte Chappelle. Et ont lesd. Prevost des Marchans et Eschevins esté prier les Cours souveraines ^(l>, et ont chargé les sergens de la Ville aller prier les Estatz et Communaullez de lad. Ville, pour eulx trouver demain, à deux heures de relevée, en la grande salle de l'Ostel de lad. Ville, pour oyr ce que vouldront dire lesd, depputtez de par le Roy.

"De par le Roy.

"Très chers et bien amez, nous avons entendu de noslre très cher et très amé cousin, le cardinal de Lorraine, la bonne volunté et affection que vous avez de nous secourir, dont nous demourans grandement contans. Et pour ce que noz affaires requierent dc recouvrer jusques à la somme de trois cens mil escuz, nous escripvons presentement au s^r Du Mortier et de Seaulx, presens porteurs, vous requerir de nostre part dud. ayde et secours et vous dire sur ce aucunes choses de par nous, dont nous vous prions

K W.

CCLXVI1I [CCXVII]. — Confiscation de marchandises emploiée aux despences de la ville

i3 août i55i. (Fol. 228.)

Du jeudi, xiii⁰ jour d'Aoust mil v^c li.

Aujourd'uy mess™ les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, estans assemblez cn leur petit Bureau pour les affaires de lad. Ville, ont advisé et deliberé que la somme de quatre vingtz douze livres treize solz six deniers tournois, confisquée aud. Bureau, provenue de la vente dc pastel ou guesde, pretendu par le Procureur du Roy et de lad. Ville avoir esté confisqué, et dont n'est encores in-

tervenu jugement diffinitif; lad. consignation cy devant enregistrée, du xvii⁸ Juillet mil v° l'³'; après ce que le Receveur de lad. Ville ne le Greffier d'icelle he se sont voulluz charger de lad. somme, et aussi qu'il ne se trouve partie qui prétende droit aud. pastel ou guesde, ne qui en face poursuitte, quelle sera employée au payement de l'aornement, vernys ct dorrure du fons du plancher du petit Bureau, faict au bastiment neuf de lad. Ville, et que la quictance

'1' Le registre du conseil du Parlement porte mention de la démarche du Prévot des Marchands et des Échevins, à la date du lendemain, i3 août. Séance tenante, la cour délégua, pour'assister à l'assemblée générale, outre ceux de ses membres qui faisaient en mème temps partie du Conseil de la villo do Paris et qui y siégeraient en celte dernière qualité et non nomine curiœ, six conseillers, assavoir Louis Gayant, Guillaume Allart, Nicole Hurault, Robert Bouete, Guillaume Abot et Antoine Delyon (Arch, nat., X¹* 1570, fol. 72 v°). On verra par le procès-verbal de la séance du i3 août (ci-dessous, n° CCLXIX) que Guillaume Allart et Nicole Hurault furent remplacés au dernier moment par Claude Anjorant et Mathieu Vaillant. . '2) Cette manchette est d'une écriture plus récente que le corps du registre.

(3) Voy. ci-dessus le paragraphe CCXXV1, p. 216.



	DE LA VILLE DE PARIS.		255
[i55i] s'en failloit encores environ xl" livres tournois, dont •ilz se trouvoient bien empeschez, pour ce qu'ilz avoient tiré argeht de toutes pars, tant en ceste ville de Paris que à la Court du Roy; et que de donner si promptement une recharge de si grosse somme, il luy sembloit qu'il seroit bien difficille de la re-
		couvrer,' et ne povoient faire responce, sans premierement assembler le Conseil et les Estatz de la Ville. Et alors mond. s^r le révérendissime cardinal leur dit que le Roy envoiroit de brief ses depputtez avec lettres, pour en faire la requeste.

CCLXVII [CCXV1]. — Lettres missives du Roy pour iu^c m. escuz. 12 août 1551. (Fol. 227 ^v°^-)

Du xn^e jour d'Aoust mil v° li. Aujourd'uy ont esté apportées lettres du Roy, dont la teneur ensuit :		les voulloir croire, tout ainsi que vous feriez nous mesmes. "Donné à Fontainebleaue, le xi^e jour d'Aoust mil


V^e LI."

ir A 1101 très chers et bien amez les Prevost des Marchans et Eschevins de nostre bonne ville et cité de Paris.		Signé : "HENRY. De L'Aubespine, d

11 août 1551.		Incontinant lesd, lettres veues, ont esté expédiez mandement aux Conseillers, Quarteniers, huit notables bourgeois de chascun quartier, et a esté donné charge à mons^1, le Procureur du Roy et de lad. Ville d'aller prier les Chappitres de l'Eglise de Paris et mess" de la Saincte Chappelle. Et ont lesd. Prevost des Marchans et Eschevins esté prier les Cours souveraines ^(l>, et ont chargé les sergens de la Ville aller prier les Estatz et Communaullez de lad. Ville, pour eulx trouver demain, à deux heures de relevée, en la grande salle de l'Ostel de lad. Ville, pour oyr ce que vouldront dire lesd, depputtez de par le Roy.
"De par le Roy.
"Très chers et bien amez, nous avons entendu de noslre très cher et très amé cousin, le cardinal de Lorraine, la bonne volunté et affection que vous avez de nous secourir, dont nous demourans grandement contans. Et pour ce que noz affaires requierent dc recouvrer jusques à la somme de trois cens mil escuz, nous escripvons presentement au s^r Du Mortier et de Seaulx, presens porteurs, vous requerir de nostre part dud. ayde et secours et vous dire sur ce aucunes choses de par nous, dont nous vous prions

				K W.
CCLXVI1I [CCXVII]. — Confiscation de marchandises emploiée aux despences de la ville

i3 août i55i. (Fol. 228.)

Du jeudi, xiii⁰ jour d'Aoust mil v^c li. Aujourd'uy mess™ les Prevost des Marchans et Eschevins de la ville de Paris, estans assemblez cn leur petit Bureau pour les affaires de lad. Ville, ont advisé et deliberé que la somme de quatre vingtz douze livres treize solz six deniers tournois, confisquée aud. Bureau, provenue de la vente dc pastel ou guesde, pretendu par le Procureur du Roy et de lad. Ville avoir esté confisqué, et dont n'est encores in-		tervenu jugement diffinitif; lad. consignation cy devant enregistrée, du xvii⁸ Juillet mil v° l'³'; après ce que le Receveur de lad. Ville ne le Greffier d'icelle he se sont voulluz charger de lad. somme, et aussi qu'il ne se trouve partie qui prétende droit aud. pastel ou guesde, ne qui en face poursuitte, quelle sera employée au payement de l'aornement, vernys ct dorrure du fons du plancher du petit Bureau, faict au bastiment neuf de lad. Ville, et que la quictance

'1' Le registre du conseil du Parlement porte mention de la démarche du Prévot des Marchands et des Échevins, à la date du lendemain, i3 août. Séance tenante, la cour délégua, pour'assister à l'assemblée générale, outre ceux de ses membres qui faisaient en mème temps partie du Conseil de la villo do Paris et qui y siégeraient en celte dernière qualité et non nomine curiœ, six conseillers, assavoir Louis Gayant, Guillaume Allart, Nicole Hurault, Robert Bouete, Guillaume Abot et Antoine Delyon (Arch, nat., X¹* 1570, fol. 72 v°). On verra par le procès-verbal de la séance du i3 août (ci-dessous, n° CCLXIX) que Guillaume Allart et Nicole Hurault furent remplacés au dernier moment par Claude Anjorant et Mathieu Vaillant. . '2) Cette manchette est d'une écriture plus récente que le corps du registre. (3) Voy. ci-dessus le paragraphe CCXXV1, p. 216.